Citation :

you were my conscience so solid, now you're like water.
and we started drowning. not like we'd sink any further.
but i let my heart go, it's somewhere down at the bottom
monster @paramore.

Il est dit que quoiqu'on fasse, le passé finit toujours par nous rattraper. Accessoirement, par nous hanter. Tu aurais espéré que cela soit faux. Ce matin-là, à ton réveil, tu ne pouvais te douter de rien. Une journée comme les autres s'offrait à toi. Une de celle ou le temps file à son habitude, ou rien n'a vraiment de sens mais, tu sembles t'y faire. Ta seule préoccupation étant d'aider les autres. Car pendant ce temps dépensé à tramer pour quelqu'un d'autre que toi, tu ne penses pas. Tu penses donc aux autres, comme une forcenée, du matin en te levant jusqu'au soir en t'endormant. Sachant qu'un seul moment d'inattention peut considérablement t'être fatal. Un endroit, un son, une odeur, une image, de simples choses qui te ramène à quelqu'un, ce quelqu'un. Une fatalité qui est évitée en pensant aux autres. En te concentrant sur les soucis d'autrui, les tiens semble s'atténuer. Tant que tu ne les laisse pas reprendre le dessus, tout va bien. Autrement, dans le cas ou ceux-ci s'immiscent dans ta tête tenacement, le choc est tel qu'une respiration coupée, saccadée et douloureuse. Ton cœur serré à l'intérieur de ta poitrine et ses battement incessant sont insupportables. Ton regard dans le miroir, tes souvenirs, tout semble insurmontable. Ton seul espoir reste de disparaître. Ne pas affronter la réalité, semble être ta meilleure arme. Pourtant, ton self-control ne tient qu'à un fil. Un fil qui est sur le point de déferler sous tes pieds à l'annonce diffusé sur les antennes radio ainsi qu'à la télévision. « Le millionnaire et présumé mort, Oliver Queen, vient d'être repêcher sur les côtes d'une île inconnue cinq ans après le naufrage de son yatch. A priori, il reste le seul survivant ... » Ton visage, ton corps ainsi que ton âme sont en décomposition. Rien ne semble suivre le mouvement de tes mains porter à la télécommande positionner sur la table basse. Tu arrives finalement à faire pression sur le bouton d'arrêt du boitier en ramenant l'appareil serré contre ta poitrine. L'écran est noir. Le soleil vient t'éblouir. Petit à petit tu parais reprendre tes esprits. C'est faux. Tu es livide. Tout va mal. Toutes les certitudes sur laquelle tu t'étais reposé toutes ces années viennent de s'effondrer. Tel un château de carte. Tant d'année à combattre tes sentiments contradictoires. De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas. Souvenez-vous-en. Un pas si minime qu’effrayant. Effrayant car en l’espace d’une seconde tout change et ton amour si fort, ne semble pas suffisant. Te ne sait toujours pas sur quel pied dansé avec tes propres sentiments. Chose qui devient ton véritable problème. Il y a déjà le fait qu'il est finalement bel et bien en vie. Tu ne l'as pas perdu pour toujours. Cependant, les choses n'ont pas changé, elles sont irréparables, ineffaçables et toujours présente dans tes pensées. Pardonner, n'est pas si facile et en a tu vraiment envie pour le moment ? Est-ce égoïste de ta part, à l'heure d'aujourd'hui de réagir comme ça ?