Le toit du commissariat de Gotham. James Gordon levait son visage vers le ciel, les deux mains dans les poches de sa veste qui voletait à cause du vent en même temps que sa cravate. Derrière lui le bat-signal était allumé. Le commissaire cessa de regarder vers la ville plongée dans la nuit et se tourna vers le projecteur. Tout à coup quelque chose atterrit avec puissance sur le toit, juste à côté du Bat-signal. Gordon estomaqué se recula en laissant tomber sa mâchoire, face à lui Superman.

« Qu’est-ce que c’est que ça ?! »

« Bonsoir commissaire, je me présente, je suis le protecteur de Metropolis et je suis venus vous rendre visite pour avoir l’occasion de rencontrer le protecteur de votre ville. »

« Ah oui j’ai entendus parler de vous, mais je ne pensais pas que vous existiez, c’était trop irréaliste, mais voir un homme voler et atterrir si brusquement… faut bien avouer que… »

« C’est comme ça que vous prévenez Batman ? Avec ce projecteur ?»

« Oui, mais il ne vient pas toujours, comme ce soir par exemple, espérons qu’il est occupé. »

« Où pourrais-je le trouver à votre avis ? »

« A mon avis sur les docks, lui et moi on enquête sur les activités mafieuses dans cette zone depuis un moment. »

« Je vous remercie commissaire, surtout rentrez bien ce soir et faîtes attention à vous. »

Superman lui fit un salut de la main et décolla du toit sans plus de cérémonies. Gordon observa médusé le héros dans le ciel :

« Qu’est-ce que c’est que ce clown ? »

L’instant d’après, le héros de Metropolis vola entre les buildings puis survola très vite les docks et les quais de Gotham. Il observa un entrepôt en dessous qui était entouré de grosses berlines noires gardés par des hommes en armes. Même en étant idiot il n’était pas difficile de comprendre qu’un rendez-vous mafieux d’importance se déroulait en ce moment même.

Superman atterrit sur un ponton juste en face de deux sentinelles, des gangsters en Armani. Ils pointèrent leur revolver sur lui avec étonnement. Le nouveau venus tendit ses deux mains et broya leurs armes d’un seul geste. Les deux criminels prirent la fuite sans chercher à comprendre et Superman s’avança vers l’entrepôt.

A l’intérieur, la rencontre battait son plein, parmi les mafieux en armes, les parrains du crime Mario Falcone et Umberto Maroni se saluaient à bras ouvert. Les deux caïds de la pègre semblaient d’accord pour conclure une trêve et enterrer la hache de guerre pour faire des affaires ensemble. Les rangées de sbires les regardaient en étant sur les nerfs. Si ça se peut ces deux-là allaient remettre ça avant la fin de la rencontre et ça allait encore se finir en fusillade. Sur une table à côté les affaires suivaient leur cours. Deux types comptaient les billets dans des valises pleines d’argent, pendant que deux autres goutaient la drogue dans des sachets de papier renforcé dans d’autres valises.


Superman s’avança sans se soucier de prudence et pour se gagner leur attention parla haut et fort :

« Rendez-vous immédiatement, la fête est finis. »

Grand silence, toutes les têtes qui se tournent vers lui, la stupéfaction générale face à l’apparence excentrique et coloré du type en cape rouge. Puis un rire générale, les mafieux s’esclaffèrent tous. Maroni demanda à Falcone :

« C’est toi qui me fait cette blague ? »

« Du tout, je sais pas d’où sort ce comique. »

Un sbire s’avança hilare vers le héros :

« Dis-moi beau brun, pourquoi t’es attifé avec un flotte en moule burne en lycra qui gratte ? Ils t’ont laissé sortir de l’asile d’Arkham ? »

« Vous allez moins rire derrière les barreaux, vous n’avez aucune chance, non seulement il y a moi, mais en plus Batman est là aussi. »

« Quoi ? »

Superman le poussa hors de son chemin et s’avança au milieu des criminels qui continuaient à le pointer du doigt en se marrant.

« Batman ? Je sais que vous êtes caché dans l’ombre à observer la réunion, j’ai une ouï très développé et je vous ai entendus. Dès qu’on en a finis ici, il faut que je vous parle, nous avons beaucoup à nous dire. »

« Boss ? On fait quoi avec l’illuminé ? »

« Descend le, il commence à me fatiguer avec ses imbécilités. »

Un sbire pointa son arme sur Clark et lui colla une balle dans la nuque, mais la balle se brisa au contact de sa peau et Superman se retourna avec un regard sévère. Les rires narquois laissèrent place à l’étonnement, puis lorsqu’un autre vida un chargeur entier sur le torse de l’homme d’acier et que cela n’eut pas plus d’effet, l’étonnement laissa place à la frayeur. Ils déguerpirent tous et se mirent à couvert derrière les caisses en bois de l’entrepôt et ouvrirent un feu nourris sur le héros de Metropolis qui avança nullement décontenancé par les balles qui ricochaient sur lui sans causer aucun dommage. Il pointa son regard sur la table et avec sa vision laser, il mit le feu à la drogue et à l’argent.